samedi 29 octobre 2011

Les émissions de Gaz à effet de serre provenant des gaz ou pétrole de schistes sont pires que le charbon

               

Le déclin proche de la production d'hydrocarbures conventionnels, est inexorable.

Mais avant de pouvoir les remplacer massivement par des énergies renouvelables ( vent et soleil ...) il faudra de nombreuses années. Durant cette période de transition énergétique un usage plus important du charbon est une hypothèse souvent avancée et même déjà prévue par exemple en Allemagne. Or le charbon est particulièrement polluant en terme d'émission de GES ( Gaz à effet de serre ). Une possibilité serait la séquestration du CO2 mais cette technologie est encore loin d'être au point (nous y reviendrons dans un prochain article).

Les partisans de l'exploitation des gaz de schistes avancent l'argument que l'utilisation du gaz émet moins de GES que le charbon pour une même énergie produite et constituerait pour la période transitoire une solution meilleure que le charbon donc selon eux ce serait un bon moyen pour limiter le réchauffement climatique .

Cependant l'impact réel des émissions de GES due aux extractions de gaz ou pétrole de schistes a été très peu étudié jusqu'ici. Une étude très récente ( www.acsf.cornell.edu/2011Howarth-Methane ) montre au contraire un impact énorme de ces émissions de GES ;.car si la combustion du gaz lui même émet moins de CO2 il faut tenir compte de l'énergie nécessaire à tout le processus industriel pour faire les forages, la fracturation hydraulique, les transports, etc....  En outre le plus important, qui n'est pas pris en compte du tout dans les estimations classiques, est les fuites et dégagements de méthane qui se produisent au cours du forage et lors des opérations d'extraction. Ces dégagements  sont inévitables. Même dans le cas de l’exploitation d'huile de schistes, du méthane gazeux est presque toujours associé. Ce méthane s’échappe dans l’atmosphère et il est parfois en partie brulé dans des torchères . Or le méthane est un puissant gaz à effet de serre, vingt fois plus que le CO2, et par conséquent le bilan global pour les gaz de schistes est pire que le charbon . Dans l'estimation la plus haute l'impact du « shale » gaz serait le double du charbon

Certes une caractéristique du méthane dans l’atmosphère est qu'il se détruit plus rapidement que le CO2 cependant même au bout d'un siècle l'impact sur les GES donc sur le réchauffement climatique est encore équivalent au charbon.

En conclusion : les gaz et huiles de schistes sont globalement les énergies émettant le plus de CO2  et contribuent davantage que le charbon ou le pétrole conventionnel au réchauffement climatique .L'on ne peut prétendre que ce soit une bonne alternative.

*Un exemple très récent :au Québec

LA PRÉSENTATION, QC, le 24 oct. 2011 /CNW Telbec/ - « À La Présentation, les citoyens sont très inquiets. Le puits de gaz de schiste de la compagnie Canbriam fuit toujours. Avec les fuites de méthane

climatic change

jeudi 13 octobre 2011

Mais où s'arrêtera le génie des Cies pétrolières ?

Nouvelles techniques pour extraire les ressources de nos sous-sols !


Sans attendre les conclusions des Ministères, le Président de tous les Français et de la France profonde (profonde jusqu'à – 3.500 et même 5 000 mètres !) annoncera sans doute l'abrogation des permis de fracturation pendant la campagne présidentielle.

Heureusement, les Compagnies Pétrolières ne désarment pas. Notre Institut est fier de vous présenter sa seconde sélection des méthodes audacieuses et novatrices, au développement desquelles nos ingénieurs ont souvent contribué. (De notre envoyé spécial, le Professeur Fioul-Amour)logo 1


La METHODE VERTE avec BIO-FORAGE  

Il s'agit d'envoyer des millions de vers-de-terre et autres vermisseaux en grande profondeur. Ces costauds descendants des lombrics, élevés industriellement, sont conditionnés pour se nourrir de déchets organiques antédiluviens -dont les hydrocarbures. Ces rampants remontent en surface, gros et gras de gaz et huiles de roche-mère, pour prendre l'air, se reporduire et mourir. Les cadavres sont alors pressés, ce qui permet de recueillir sans encombre les gaz et huiles de schiste si précieux. Cette technologie originale, dont l'intérêt prometteur pour l'avenir n'échappe à personne, vient de recevoir de l'I.F.P. « Le Derrick d'Or Noir », assorti des « couilles-en-or-dur de la Recherche minière», œuvre du célèbre sculpteur Jean Nai de Petite

 

Le FORAGE MUSICAL. - Innocuité absolue. Cette technologie fait appel à beaucoup d'interprètes : quantités de pipos, d'instruments à vent, de percussions et répercussions, barytons et contrebasses, beaucoup de violons. Nul besoin d'eau : il suffit de pisser (de-rire) dans les violons et d'attendre la fin du concert des opposants aux forages par sondages… Seule fausse-note : Bien que la méthode soit nominée pour les Couacs de la Culture, elle n'apporte pas la preuve d'une forte rentabilité. A moins de renforts de Bis, elle ne fera pas son trou

 

Plus intéressante est la METHODE VIRTUELLE pour laquelle les talents d'illusionnistes sont nécessaires, autant que la maîtrise des montages vidéo et des trompe-l’œil. Il s'agit de faire rêver en annonçant de futurs résultats pharamineux dont personne ne pourra jamais vérifier la réalité, tout en rassurant les autorités sur les mille précautions prises pour que les accidents n'arrivent… qu'aux autres. Ni eau, ni gaz, ni fracture pour faire avancer le monde vers sa fin.

Le génie consiste pour le prospecteur pétrolier à maîtriser lui-même les Instituts de Contrôle des niveaux et qualité de l'eau, en finançant par exemple un pseudo réseau BRGM ou DRIRE qui effectuerait les mesures de nature à endormir les populations.  Attendons les annonces officielles pour nous réjouir ! Vrai ? Faux ?... Réponse le 15 octobre. Et les paris sont ouverts !

L'I.F.P. Ne peut qu'encourager cette méthode directement issue de ses enseignements à travers ses Grandes Ecoles qui forment les élites scientifico-technocratiques de ce monde. Telle l'Ecole des Démineurs d'Opinion.                                                                                           A Suivre...

mercredi 12 octobre 2011

PETROLE DE SCHISTES : ça continue

le Président de la République a annoncé l’abrogation de 3 permis dans le Sud-Est  mais il en reste 61 qui ne sont pas abrogés, pourtant comme pour les 3 permis abrogés, la seule technique possible pour extraire les pétroles ou gaz de schistes est la fracturation hydraulique.

Le Président Sarkosy a déclaré «  il n’y aura pas de fracturation hydraulique en France »  ajoutant

 «pour autant l’exploitation des ressources en hydrocarbures est en enjeu stratégique pour notre pays »

Hier la présidente de l’AIE ( Agence Internationale de l’Energie ) déclarait «  La France se prive de ses réserves de gaz,  mais il y a un bel avenir pour les hydrocarbures de schistes »  

En Seine et Marne où les permis exclusifs sont maintenus,  Le préfet autorise Toreador à créer un réseau de 14 ouvrages de surveillance de la masse d'eau des réserves de Champigny à Doue et Jouarre.

Pourquoi cette préparation pour des prélèvements d’eau importants ? puisque la fracturation hydraulique est interdite.

Au printemps 2011 on apprenait que la ville de Foix dont la nappe phréatique a été polluée par des solvants organiques  était  privée d’eau potable, alors que des fracturations hydrauliques ont eu lieu dans cette région, fracturations utilisant le même type de solvant. 

Le collectif et les associations qui le composent restent très mobilisés et nous réclamons l’abrogation pure et simple, comme dans les Cévennes de tous les permis en Seine et Marne.

Pour demander l'abrogation de TOUS les permis, les collectifs d’Île-de-France et de Picardie organisent un rassemblement citoyen  à la Ferté-sous-Jouarre le 23 octobre à 15 heures. Affiche 23 10 la ferté sous jouarre v3