jeudi 17 mars 2011

Nucléaire ? ou Gaz de schistes ?

La catastrophe nucléaire au Japon suscite naturellement beaucoup d'émotion dans le monde et l'on entend un peu partout des voix s'élever pour réclamer l'arrêt progressif des réacteurs. La France qui produit avec 58 réacteurs 80% de son électricité est particulièrement concernée. Son président est un VRP hyper-actif pour les nouvelles centrales EPR, que certains disent trop sécurisées donc trop chères ( dixit Mr Proglio ). Comme dans la grande distribution, il faut vendre, quitte à sacrifier la sécurité. Que ne ferait-on pas pour la croissance.?

 

Toujours en France, 6 réacteurs arrivent en fin de vie en 2018 et 2019, deux réacteurs à Fessenheim et 3 au Bugey, produisant chacun 900MW.. Les partis écologiques et probablement le PS réclameront qu'on les remplace par des centrales thermiques classiques. Nous avons déjà vu que l’Éolien n'évitera pas d'avoir recours à des centrales thermiques.

 voir :  Le Dieu Eole signe un accord de partenariat avec la France

 

Par ailleurs, les industries pétrolières lorgnent sérieusement sur l'énorme potentiel gazier que représentent les gaz de schistes abondants en France . La tentation sera donc forte de nous proposer le dilemme suivant : si vous ne voulez pas du nucléaire prenez donc le gaz !

 

Quels enjeux cela représente-il ?

Les réserves mondiales d'uranium et les réserves supposées de gaz de schistes sont du même ordre: 1000 milliards de tep (tonnes d'équivalent pétrole )

 

Remplacer 6 réacteurs de 900 MW suppose donc de remplacer une puissance de 5,4 GigaW.

Si l'on devait avoir recours au gaz de schistes non conventionnels obtenus par la fracturation hydraulique, méthode particulièrement pénalisante pour l'environnement, il faudrait réaliser 2700 forages . En se référant aux Etats Unis qui produisent, avec 500 000 puits par fracturation, 14% de leur consommation de gaz.

 

2700 forages pour l'environnement, c'est une catastrophe garantie. Donc entre une catastrophe nucléaire toujours possible et une catastrophe environnementale assurée que choisir ?

 

Il n'y a pas à choisir. Tout humain doué de raison comprend immédiatement que la seule solution est de se passer de ces 5,4 gigawatt. Se passer du nucléaire c'est apprendre à se passer de l'électricité que cette technologie produit. Certains diront que c'est retourner à la bougie et d'autres que c'est préserver la vie sur notre planète.

bougies12

2 commentaires:


  1. Forts de ce constat, il faudrait nous dire ce que vous proposez!!!
    Aucune énergie n'étant propre, que choisir?
    Les écologistes doivent faire attention à ne pas dire "non" à tout, refuser les éoliennes parce-que c'est bruyant et pas joli, refuser les barrages parce-que ça déséquilibre la nature...


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  2. Il faudrait nous apprendre à rendre notre maison actuelle (si elle est ancienne) passive et nous expliquer comment construire une maison bioclimatique passive... ai,si déjà on supprimerait beaucoup
    de dépendance envers la fée électricité nucléaire....


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