Brûler le pétrole le gaz et charbon des nouveaux gisements augmenterait la température planétaire de 6 degrés d'ici 2050.
Les découvertes de nouveaux gisements pétroliers et gaziers en Guyanne, au Brésil en Asie centrale ou en Afrique, ainsi que l'exploitation des gigantesques réserves d'hydrocarbures de schistes, reculent sans cesse le moment où la production d'hydrocarbures deviendra insuffisante pour répondre à une demande croissante.
C'est rassurant pour les entreprises du secteur qui voient leurs cours boursiers s'envoler à chaque annonce de nouvelles découvertes.
Mais l'AIE, Agence Internationale de l’Énergie, dans son rapport «World Energy Outlook» publié le 9 Novembre, révèle, chiffres à l'appui, que la combustion de l'énergie fossile (pétrole, gaz et charbon) provoquera d'ici 2050 un réchauffement de 6 degrés, alors que les climatologues estiment que nos écosystèmes et notre environnement ne pourraient absorber sans catastrophe majeure une élévation de plus de 2 degrés.
Dans ces conditions, affirme l'ONG britannique spécialisée dans l'analyse du risque climatique Carbon Tracker Initiative (CTI) dans une étude rendue publique le 10 Novembre, - soit les réserves fossile prouvées, qui représentent si elles sont brulées 2795 gigatonnes d'émission de CO2, le seront effectivement et provoqueront une catastrophe climatique, - soit elles ne le seront pas et la valorisation actuelle des entreprises du secteur énergétique n'a pas de sens.
Cependant pour les investisseurs et les compagnies, le scénario de la production jusqu'à la dernière goutte est le plus attractif, car à court terme, aucune source d'énergie renouvelable ne garantit le même rendement que les énergies fossiles. Le monde financier vit encore sur le modèle énergétique passé (comme par exemple les investissements dans l'exploitation des gaz et pétrole de schistes) au lieu d'investir dans celui de l'avenir.
Les marchés et les investisseurs ne réagiront à temps que si une volonté politique forte et cohérente incite à l'éfficience énergétique, à l'investissement massif dans les énergies renouvelables et à l'augmentation régulière et programmée du prix des énergies fossiles.
( extrait du Monde de l'économie du 15/11/2011 )
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