vendredi 21 décembre 2012

"Spire" que tout

mensonge   lettre ouverte à M. Antoine Spire

 

Monsieur,

 

J'ai accepté fort imprudemment de participer à l'enregistrement de l'émission que vous animez sur la chaîne locale CINAPS  "Tambour battant" sur les gaz et pétrole de schistes en France.  Mais  prévenu au dernier moment  par votre secrétariat, je n'ai eu aucun contact préalable avec vous (ce qui aurait été la moindre des choses de votre part) et je n'ai eu aucune information sur les autres invités.

 

Cependant un rapide coup d'œil sur internet m'a mis en confiance, compte tenu de la description que vous faites de votre émission et de vos antécédents d'écrivain intellectuel et humaniste. Hélas ! la réalité allait se révéler bien différente de l'affiche. Il y a en quelque sorte "publicité mensongère"

 

En effet le casting de l'émission était particulièrement déséquilibré puisque comportant quatre défenseurs des  gaz de schistes et que, seul, je représentais les opposants, ce qui aboutit à un temps de parole de 10 minutes sur un total de 80 pour l'unique opposant. Pour une émission se prétendant objective, il y avait déjà là un problème .

 

La première partie de l'émission, sensée brosser un tableau général de la problématique des gaz et pétrole de schistes, était présentée par le plus caricatural des défenseurs de la technologie: M Medaisko. Il suffit pour s'en convaincre de lire son blog et ses outrances poussées à l'extrême . Je suppose que, surchargé de travail,  vous n'avez pas eu le temps de vous renseigner sur le personnage, ce qu'aurait fait un animateur un peu sérieux.

 

La deuxième partie de l'émission "sur le gril" aurait dû permettre à l'opposant de réfuter les assertions inexactes et omissions de M Medaisko , il n'en fut rien . Dans l'échange suivant avec M Leteurtrois, vous vous êtes interposé en censeur, m'empêchant de lui  répondre point par point. Il n'y avait donc pas libre débat  contradictoire entre deux personnes, contrairement à ce que vous prétendez sur le site de votre émission.

 

Pour finir, la 3ème et dernière partie de l'émission, sensée synthétiser le débat et faire des propositions, a consisté en une aimable conversation entre un cabinet de conseil aux pétroliers et un auteur favorable aux énergies fossiles, dont les informations semblent assez loin de la réalité.

 

Tout naturellement votre conclusion se contente de conseiller aux responsables politiques d'autoriser la recherche sur l'exploitation des gaz et pétrole de schistes.

 

Pour en arriver là, il n'était point besoin de se draper dans les habits d'un intellectuel et philosophe objectif et sincère. Il eut été plus honnête pour les téléspectateurs de reconnaître qu'il s'agissait en fait d'une émission de propagande. Je plains ceux qui ont encore la naïveté de croire à l'impartialité de "Tambour battant", qui a comporté tellement d'inexactitudes et de contre vérités sans débat.

 

Tout ceci est bien triste et fait peu honneur à votre profession. Il est regrettable que des fonds publics financent une telle mascarade.

 

Je vous prie de croire, Monsieur, à mon indignation.

 

Philippe Le Corneur

 

 

 

jeudi 20 décembre 2012

PAS CHEZ MOI, MAIS CHEZ MON VOISIN

 

not in my backyardLa France et l'Algérie vont prochainement signer un accord permettant des recherches françaises sur le territoire algérien dans le domaine de l'exploitation des gaz de schiste.

Pourtant, François Hollande s'est engagé à ne pas autoriser la fracturation hydraulique en France tant que cette technique présente des risques pour l'environnement. L’'Algérie deviendrait alors le nouveau terrain d'expérimentation pour des techniques nouvelles soi-disant propres et sans danger . Il s'agit d'éviter les énormes quantités d'eau additionnées de produits chimiques polluants et dangereux pour la santé nécessaires pour la fracturation hydraulique.

 

Quelle que soit la technique, pour libérer les minuscules particules de gaz ou de pétrole emprisonnées dans la roche  il faudra la fracturer d'une manière ou d'une autre.

Si la fracturation était effectuée par une autre méthode que de l'eau sous pression, il faudrait tout de même empêcher les fissures créées de se refermer ; donc, injecter du sable ou des particules destinées à bloquer ces fissures, qui sans cela se

refermeraient, pour permettre aux hydrocarbures  de rejoindre la surface . Pour pouvoir insérer ces grains de sable, ou autres, jusque dans les fissures à 3000 m sous terre, un fluide porteur est indispensable : ce sera vraisemblablement de l'eau additionnée de produits chimiques destinés à permettre leur transit. Nous voilà donc revenus aux mêmes problèmes qu'avec la fracturation hydraulique.

 

La fracturation au méthane éviterait d'utiliser des millions de litres d'eau, mais présente des risques importants d'explosion du fait de la pression énorme qu'il faut mettre en oeuvre.

La fracturation pneumatique, la facturation par arc électrique, la fracturation au CO2 sont des techniques extrêmement complexes d'un coût élevé et ne garantissent pas à ce jour la protection de l'environnement .

Les industriels prétendent pouvoir fracturer hydrauliquement en utilisant des produits sans danger.  C'est oublier que beaucoup des contaminants qui remontent à la surface n'ont pas été injectées, mais proviennent du sous-sol lui-même et des hydrocarbures qu'il contient : métaux lourds, arsenic, éléments radioactifs ou composés aromatiques très cancérigènes.

 

Par ailleurs quelle que soit la méthode utilisée,  on n’évitera pas les pollutions par fuite de méthane, on n’évitera pas l'effet de serre induit par un recours sans fin aux énergies fossiles et on l'on va engager d'énormes investissements, qu'il serait beaucoup plus intelligent de réserver aux énergies renouvelables et à la transition énergétique.

 

 

Philippe Le Corneur

 

 

jeudi 13 septembre 2012

22 septembre : Mobilisation internationale CONTRE les GAZ et PÉTROLE de SCHISTE

LE 22 SEPTEMBRE, MANIFESTEZ VOTRE REFUS !  

En Ile-de-France : 

11h30 :  Place du Trocadero à Paris, inauguration du 1erforage intramuros : http://flashlapompe.blogspot.fr/

14h30 : TOUS A TOURNAN-EN-BRIE (77), parc de Combreux, RER E.

Là où vous êtes, faites parler vos maisons, vos 
bureaux, vos commerces, avec des pancartes qui disent 
NON AU PÉTROLE ET GAZ DE SCHISTE

 

 

 

FRACTURATION HYDRAULIQUE? C’EST REPARTI!

En ces temps de crise, de chômage et d’épuisement des ressources fossiles, nos gouvernants ne restent pas insensibles aux spéculations et propagandes de la finance et du pétrole, diffusées sans nuance par les médias. En France, dès cet automne, sur 7 site de Seine-et-Marne, les premiers forages exploratoires doivent commencer. Ils seront précurseurs d’une industrie peu soucieuse des conséquences néfastes bien réelles. En dépit de la loi du 13 juillet 2011, c’est tout le réservoir naturel d’eau d’Ile-de-France et de Paris qui sera mis en péril, au prétexte d’expérimentations…

 

POURTANT, LES EXPERIENCES NE MANQUENT PAS !

Aux Etats-Unis : consommation abusive de l’eau, pollutions des eaux de surface et souterraines, empoisonnement de l’air, tradic incessant de giga-camions 24h/24h, riverains attents dans leur santé, paysages bouleversés par des milliers de plateformes, explosions et fuites fréquentes, boues et déchets toxiques non recyclables, séismes…

 

RESTONS LUCIDES ET SACHONS DIRE NON, car :

Les prix du gaz et des carburants ne baisseront pas

Les pertes d’emplois existants ne seront jamais compensés par les quelques créations escomptées

L’impact du pétrole de schiste sur la balance commerciale et nos importations restera très marginal

L’indispensable mutation vers la transition énergétique sera retardée

 

Mobilisations partout dans le monde :www.globalfrackdown.org

samedi 16 juin 2012

Le Docteur FIOUL AMOUR communique

Le Docteur Fioul Amour vous fait part de l’inauguration des nouveaux locaux de la Société amie et bienfaitrice des populations riveraines . J'ai nommé HESS OIL FRANCE

Cette inauguration se déroulera Le 22 juin 2012 à 10h30, au "petit taillis", route de Provins à la Ferté Gaucher (77 320).

Nul doute que vous serez nombreux à venir accueillir chaleureusement, avec leurs invités,  nos nouveaux amis, qui viennent du Dakota du Nord , pour faire profiter les Seine et Marnais de leur grande expérience en  pollutions diverses, réduction de nos excédents d'eau potable, et animation de nos routes et villages qui, il faut bien le dire, se mouraient d'ennui.

que la fete commence 2Le 22 juin 2012 à 10h30, la société HESS FRANCE inaugurera ses bureaux "au petit taillis", route de Provins à la Ferté Gaucher (77 320).

 

et que la fête commence avec un baril à plus de 100 dollars

 

mercredi 6 juin 2012

POLLUTION MINIÈRE AU CHILI

chili.jpgELIF que nous connaissons bien , car elle venue à Tousson , à la téte des trains trésenter son film, l'eau qui nois fait vivre , nous présente aujourdhui cette épouvantable drame que vive les paysans chiliens 

Au Chili, des villageois affrontent l’une des plus grandes fortunes mondiales
PAR ELIF KARAKARTAL (6 JUIN 2012)

C’est l’histoire de villageois qui osent s’opposer à la plus riche famille du Chili. Après avoir asséché une vallée avec la construction d’une méga-décharge, le consortium minier Antofagasta, domicilié à Londres mais appartenant à la famille chilienne Luksic, intente un procès contre le comité de défense du village des Caimanes. Les villageois sont accusés d’ « association illicite » pour s’être opposés à la dévastation environnementale. Le procès débute le 7 juin.


 Le réservoir-décharge atteint près de 300 mètres de hauteur. Il est constitué de boue compactée recélant 2 700 millions de tonnes de déchets produits par la mine Los Pelambres au Chili. A tout moment, cet immense édifice de déchets miniers risque d’ensevelir la vallée, mettant en péril la vie de ses habitants. Alors que les villageois de Caimanes dénoncent depuis des années la pollution et la spoliation de l’eau, les dirigeants de l’entreprise minière Los Pelambres ont choisi de mobiliser pouvoirs et moyens financiers afin de museler les voix qui ont osé se lever contre elle et tenter de mettre en prison ceux qu’elle n’a pu acheter. L’objectif, asseoir impunément le droit de contaminer librement au nom de la course au profit, en attaquant les défenseurs de l’environnement et des droits humains.

Derrière ce procès peu banal, des villageois vont s’affronter à la toute puissance de géants financiers. Los Pelambres fait partie du consortium minier Antofagasta Minerals, propriété des Luksic, la plus riche famille du Chili. Le groupe Luksic, classé 27e fortune mondiale selon la revue Forbes en 2011, est propriétaire de différents secteurs d’activités clefs du pays et exerce des influences certaines sur les milieux politiques, mettant à ses pieds des gouvernements locaux et dominant la plupart des médias. Lorsque onze habitants de Caimanes entament une grève de la faim qui durera 80 jours, l’action passe sous un silence médiatique quasi complet.

Aux origines de la méga-décharge

L’affaire commence il y a un peu plus d’une dizaine d’années lorsque l’entreprise minière Los Pelambres cherche un nouveau terrain pour entreposer les millions de tonnes de déchets toxiques produits par son extraction minière dans la province du Choapa, à 200 km au nord de Santiago. La vallée du Mauro, qui était jusqu’alors une vallée agricole tranquille, est choisie pour ses versants montagneux facilement aménageables en méga-décharge. Le fait que l’emplacement désigné se situe sur les nappes phréatiques qui alimentent la vallée n’embarrasse pas le moins du monde l’entreprise. Selon un processus qui laisse fort à penser sur le sérieux des études d’impact environnemental, le permis d’installation de la décharge est accordé. La seule logique est celle des gains, en allant le plus vite possible dans l’extraction des matières premières.



Les habitants de El Mauro reçoivent à la fin des années 90 une invitation à déguerpir. Indemnisés une misère, ils sont déplacés de manière quasi forcée. Le mur, composé de boue toxique non solide, est érigé à partir de 2008. En quatre ans, il atteint la taille prévue pour 25 ans, et mesure aujourd’hui 270 mètres de hauteur, 1,5 km de large, 7 km de long, accumulant 2 700 millions de tonnes de déchets toxiques. Sa construction a enseveli au passage des centaines de vestiges archéologiques, d’autres ont été déplacés et entreposés dans des cartons où ils gisent toujours aujourd’hui. Outre cette destruction du patrimoine archéologique, dénoncée depuis des années comme l’une des plus grandes de l’histoire du Chili par Patricio Bustamante [1], la vie du village est complètement bouleversée.

Pollution des eaux et risques sismiques

Les sources naissantes d’eau, obstruées par les milliers de tonnes de déchets toxiques, ne peuvent plus s’écouler. Elles ont formé un lac derrière les déchets, empêchant le processus de séchage des boues toxiques ce qui engendre une contamination perpétuelle. Obstrué par le mur de contention des déchets toxiques, l’écoulement des eaux a fortement diminué provoquant un assèchement quasi total. Le peu d’eau qui reste, pollué [2], prive les agriculteurs de leur moyen de vivre.



En outre, la méga-décharge peut s’effondrer à tout moment. Des pluies trop violentes menacent de faire déborder les eaux et de faire se déverser des milliers de tonnes de déchets toxiques qui enseveliraient le village. Dans un des pays les plus sismiques du monde, un tremblement de terre de force 9 sur l’échelle de Richter est une probabilité notable. La décharge a été construite sur des failles géologiques et son activité risque d’engendrer le phénomène aujourd’hui reconnu de « sismicité induite ». En cas de séisme dépassant 8,5 ou de pluies violentes, le mur ne résisterait pas et les habitants n’auraient alors que cinq minutes pour fuir. Cinq minutes. C’est peu, surtout lorsqu’il n’existe ni système d’alarme ni plan d’évacuation malgré le danger prévu et les réclamations réitérées des habitants. Installer des systèmes d’alarme serait reconnaitre l’existence d’un danger que les dirigeants de la mine veulent éviter à tout prix. Mais où est l’Etat ?

Corruption et conflits

Face à cette situation, bien loin de tenter de réparer les dommages causés, l’entreprise s’emploie à diviser pour mieux régner, distribuant emplois précaires et menus bénéfices à tous ceux qui vont dans son sens et les refusant aux autres. Elle décharge ainsi l’Etat de ses responsabilités sociales, en offrant par exemple en grandes pompes une ambulance au village. Elle réussit ainsi à créer de fortes divisions au sein-même des familles, la logique de la survie au quotidien entrant en conflit avec dignité et identité. Pour la jeune génération, il s’agit souvent d’opter entre donner sa force de travail à la mine, en ignorant dès lors tous les dégâts et destructions des terres de leurs parents et aïeux, ou quitter leur village. Le complexe de la décharge du Mauro ne laisse en effet travailler que « les bons éléments » [3].

En 2006, un recours à la cour d’appel de Santiago a été gagné par les villageois permettant l’annulation du permis de construire de la méga-décharge. Mais l’entreprise a alors déversé 25 millions de dollars pour corrompre l’avocat s’occupant de l’affaire, acheter le terrain d’un agriculteur puissant et soudoyer une poignée de dirigeants du village, réussissant à négocier frauduleusement un accord visant à annuler l’annulation du recours précédemment décrété [4]. Bien qu’il n’ait pas été validé par les habitants, cet accord réalisé en catimini, acquiert pourtant valeur de permis et la méga-décharge est belle et bien construite en dépit du refus des habitants.



Défense des communs

Bien que les dommages soient faits, les habitants n’ont jamais baissé les bras. Constituant le Comité de Défense Personnel de Caimanes, ils se sont toujours mobilisés comme le montrent les nombreuses occupations, marches et pancartes, visibles dans tout le village. Dénonçant l’illégalité de l’accord enfreignant la résolution de la cour d’appel de justice, ils exigent son annulation. Ils demandent également que soient reconnus les dommages environnementaux commis, la contamination et l’appropriation illégale de l’eau, ainsi que les pratiques abusives de la méga-entreprise.

Pour avoir osé dénoncer les ravages environnementaux que l’entreprise minière nie jusqu’à aujourd’hui, et avoir mis en cause les pratiques de corruption qui ont permis l’obtention d’accords illégaux, les défenseurs de Caimanes se retrouvent aujourd’hui sur le banc des accusés et encourent des peines de prison. Jusqu’où ira la force du pouvoir et de l’argent ? Jusqu’où ira l’impunité et la privation de droits aussi fondamentaux que le droit à l’eau reconnu par l’ONU depuis le 28 juillet 2010, le droit à vivre dans un environnement sûr et sain, et le droit à s’exprimer et à dénoncer les crimes environnementaux ?

Quel modèle de développement ?

Le 7 juin prochain commence un procès qui fera date. Il aura lieu à Ovalle (Chili), à près de 200 km de Santiago, et verra s’affronter un petit village contre la plus grande fortune du pays disposant d’une centaine d’avocats et de ressources financières illimitées. Les dirigeants de la mine Los Pelambres accusent le dirigeant du Comité de Défense de Caimanes et ses avocats « d’association illicite ». Oui, s’opposer à la dévastation environnementale aujourd’hui est considéré comme une association illicite ! Le droit à vivre dans un environnement sûr et non contaminé, et le droit à se défendre sont aujourd’hui menacés.

Outre les conséquences directes sur les parties attaquées, les peines de prison et la perte de titres pour les avocats, le groupe Luksic vise à empêcher que le véritable procès, intenté par les avocats contre la mine, se réalise. L’objectif est d’intimider, voir de museler la défense pour que les délits environnementaux et la privation de droits des habitants de Caimanes soient étouffés. Espérons qu’au contraire ce procès sera l’occasion de mettre à nu les pratiques prédatrices et illégales de telles entreprises. Si aujourd’hui, dénoncer les conséquences d’un mode de développement prédateur est susceptible d’être puni par des peines de prison, alors qu’en est-il de la justice ? On comprend que derrière cette histoire locale, ce sont les choix aveugles d’un modèle de développement accéléré qui se jouera ici.

Elif Karakartal, réalisatrice de films documentaires, membre du Collectif de Films Documentaires pour la Mémoire Historique de Caimanes, du collectif ALDEAH, de l’association France Amérique Latine, de la Coordination Eau Ile-de-France.

Photos : Collectif Films Documentaires pour la Mémoire Historique de Caimanes


Affiche : Patricio Bustamante

Notes
[1] Patricio Bustamante, chercheur archéo-astronome chilien, qui étudie le patrimoine archéologique de la vallée depuis plusieurs années, mentionne que les normes concernant le patrimoine archéologiques ont été violées (RCA 038 de 2004).
[2] Lire à ce sujet le rapport n°3 du 7 avril 2012 sur la pollution de l’eau de Caimanes, du Docteur Andrei Tchernitchin, Professeur titulaire à la faculté de médecine, Université du Chili, dont le résultat a été validé par le Collège des médecins du Chili.
[3] Voir à ce sujet « Témoignages de Caimanes »
[4] Voir à ce sujet « Caimanes testimonios ».

En savoir plus
Aller plus loin : Pillage des ressources : le Chili commence à dire « basta ! »

Lire aussi :
Pillage des ressources : le Chili commence à dire « basta ! »
Raconter le monde après Fukushima
Au Chili, le mouvement écologiste rejoint les étudiants

source BASTAMAG

dimanche 3 juin 2012

Conférence mondiale des Nations unies « Rio+20 » :

 

rio20 logo

Après-midi débat pour la justice sociale et écologique 
à Paris le samedi 9 juin 2012 
Espace conférence des Diaconesses 
18 rue du Sergent Bauchat, 75012 Paris 
M° Montgallet (8)

 

Du 20 au 22 juin se tiendra à Rio de Janeiro une nouvelle Conférence des Nations unies sur le développement durable. Loin de tirer le bilan de deux décennies de dégradation écologique et sociale, cette Conférence dite « Rio+20 » propose de transformer, au risque de l’accentuer, la crise écologique en opportunité de croissance - « verte » - pour les entreprises. Leur « économie verte » est une nouvelle étape dans la marchandisation et la financiarisation de la nature et du vivant. 

Loin de résoudre les multiples crises du monde actuel, elle ne répondra pas aux causes structurelles des inégalités et de la pauvreté, du changement climatique, de la destruction de la biodiversité, de la crise de l’eau, des conséquences sur la santé de la dégradation de l’environnement, etc. Au contraire, elle les aggravera. 

A quelques jours de l’ouverture de la conférence officielle, les organisations françaises impliquées dans la préparation du Sommet alternatif des peuples de Rio1 organisent un après-midi débat pour décrypter les méprises de cette « économie verte »2. Loin d’être une possible sortie de la crise systémique, cette dernière va la renforcer. Les premières victimes seront les peuples et la planète. 

Lors de cette après-midi seront présentées les propositions alternatives pour des sociétés assurant une justice sociale et écologique basée sur la réappropriation du pouvoir par les citoyens, la protection des biens communs, la création d’emplois décents, la promotion d’une agriculture paysanne et de la souveraineté alimentaire, le bien vivre et la sobriété à la place de la course effrénée à la croissance. 

Ateliers et tables rondes se succéderont de 13h30 à 19h00 en présence de nombreux représentants des organisations de la société civile, de mouvements sociaux, de chercheurs, etc.3 

Animation des débats : Jade Lindgaard (Mediapart), Sophie Chapelle (Bastamag !) 

Contacts presse : 
Caroline Prak (Les Amis de la Terre) : 06 86 41 53 43 
Jeanne Planche (ATTAC) : 01 56 06 43 61 – 06 83 01 44 88 
Sophie Nunziati (France libertés) 06 07 12 12 77 

Revue de presse

une nouvelle fonctionalité sur le blog :

cette mini revue de presse sera a retrouver sur le nouvel onglet "dans la presse" en haut du blog

cliquez pour voir

samedi 2 juin 2012

LES LIMITES DE LA CROISSANCE

denis-meadows.jpgCet article de Karine Le Louët , publié dans TERRA-ECO est tout à fait dans l'esprit du Blog GAÏA - SOS PLANETE EN DANGER. La croissance va s'arrêter car la croissance infinie est impossible, et c'est la nature qui va s'en charger. 
Nous en sommes au début du processus que nous n'avons pas su inverser quand c'était encore possible.
Ce que nous pouvons encore faire : c'est limiter les dégâts et développer nos capacités de résistance ( résiliences )
View more documents from Philippe Lecorneur

mardi 22 mai 2012

Euro Vegas, la croissance à tout prix

223909.631vegas_europe_orig.jpgL'Espagne est au bord du gouffre , elle compte 5 millions de chômeurs et un jeune sur 2 est sans emploi . Dans ces conditions, quand M. ADELSON projette de créer 260 000 emplois et de résorber la moitié du chômage de Madrid il est accueilli comme le messie .

 

M. ADELSON multimillionnaire américain a l'intention de construire un immense complexe de jeux : 6 casinos , 36 000 chambres , 9 théâtres , 3 terrains de golf et 50 000 places de restauration .

 Euro_Vegas_Madrid_corto.JPG

Mais M. ADELSON pose ses conditions :

  • Le don des terrains
  • Exemption de TVA
  • Impôts réduits de 50%
  • Réforme fiscale permettant le blanchiment de l'argent
  • Réforme de l'impôt pour les non-résidents leur permettant d'échapper à l'impôt
  • Une station de métro
  •  Le droit de fumer dans les établissements
  • Le droit de jouer pour les mineurs
  • Fin des conventions collectives pour les employés
  • Financement public à 60% pour la formation des travailleurs
  • Réduction des charges salariales
  • Etc.. Etc..

 Malgré tout cela Barcelone et Madrid se disputent le privilège de recevoir cet énorme complexe .

 Résoudre la crise de l'emploi, de la croissance , des ressources ,( énergie, eau, terres ) en créant d'immense usines dédiées au jeu, à la corruption, la prostitution est le signe de notre folie . Faut-il que les responsables politiques soient à ce point corrompus et indifférents à l'intérêt général ?

 M. ADELSON est impliqué dans des affaires de proxénétisme à Macao . Il finance des partis politiques conservateurs aux USA et en Israël , Mrs Bush et Netanayou lui seraient redevables pour le financement de leurs campagnes électorales .

 L'effondrement de notre société est en marche 

 

http://www.ladepeche.fr/article/2012/03/13/1304989-espagne-bientot-un-las-vegas-aux-portes-du-grand-sud.html

 

http://www.slate.fr/story/52161/espagne-las-vegas-madrid-barcelone-adelson

 

mercredi 9 mai 2012

Le maire de Rubelles et le préfet de SetM hors la loi

P1040403Une centaine de personnes et quelques élus se sont rassemblés devant la préfecture de Melun, pour réclamer la scolarisation de plusieurs enfants réfugiés en France et à qui le préfet et le maire de Rubelles refusent l'accès à l'école . Les lois de la république en font pourtant obligation 
P1040405Deux petit bureaux d'écolier étaient symboliquement réservés au maire et au préfet pour leur donner un cours de rattrapage sur la législation et les conventions internationales relatives aux droits de l'enfant. Il ne fait pas de doute que des consignes ont été données à l'administration par le defunt gouvernement en droite ligne de la politique xenophobe ,très justement sanctionnée Dimanche dernier.

mardi 8 mai 2012

Le VERMONT INTERDIT LA FRACTURATION HYDRAULIQUE

Autumn-Reflections--Vermont.jpg

Traduction: Source: “Seven Days”. “Blurt”, le blog de lʼéquipe.

Texte de Kathryn Flagg, posté le 4 mai, 2012 dans la rubrique “Energie,

environnement, politique, Vermont I Permalink”

Le Vermont devient le premier état du pays à interdire le fracking.

Aujourdʼhui, les législateurs du Vermont ont mis le hola à une méthode contreversée de

forage à la recherche de gaz naturel , faisant du Vermont le premier état aux E.U. à

interdire la fracturation hydraulique ( connue le plus souvent sous le nom de “fracking” ) .

Aujourdʼhui, les législateurs ont approuvé lʼinterdiction par un vote de 103 à 36 à la

Chambre des Représentants et le texte de loi est en route pour le bureau du

Gouverneur Peter Shumlin.

Le fracking est une technique dʼextraction de gaz naturel qui consiste à injecter de lʼeau,

du sable et des produits chimiques dans des formations rocheuses denses du soussol.

Lʼindustrie du gaz er du pétriole lʼadore - le fracking a donné accès à dʼimmenses

réserves de gaz naturel qui , auparavant, était trop difficile ou trop coûteux à extraire.

Mais les conservationnistes ont donné lʼalarme, en signalant des problèmes de

contamination des nappes phréatiques, de moyens de se débarasser des eaux usées

et même de tremblements de terre dans des endroits où a lieu le fracking.

Le reportage le plus récent sur le débat dans “Seven Days” remonte au mois de

février, peu de temps après que la Chambre a voté un moratoire de trois ans sur le

fracking. A cette époque, des lobbyistes opposés à la pratique essayaient de faire

voter des restrictions encore plus dures et, finalement, ils ont gagné.

En plus de lʼinterdiction du fracking dans le Vermont, la loi interdit aussi lʼimportation et le

dépôt des eaux usées dans lʼétat. Vu le nombre dʼétats autour du Vermont dans

lesquels on a actuellement recours à cette technique, dit Paul Burns, Directeur exécutif du

groupe “ Vermont Public Interest Group” ( groupe qui défend les intérêts des citoyens

), lʼinterdiction a quelque chose de rassurant.

“Cʼest tout ce que nous espérions,” dit Burns.

Il dit que lʼindustrie du gaz et du pétrole a tout fait pour empêcher lʼinterdiction, faisant

venir des lobbyistes dʼ autres états et menaçant même de déposer une plainte (

menace dont les juristes de lʼAgence des Ressources Naturelles ont dit quʼelle était

invalide ) au cours des derniers jours avant le vote.

“Il était assez clair que les lobbyistes de lʼindustrie et lʼInstitut Américain du Pétrole

travaillaient dur pour empêcher la législation, premier défaut de la cuirasse,” dit Burns.

Jake Brown, porte-parole du Conseil des Ressources Naturelles du Vermont, fait

remarquer que deux tiers des habitants du Vermont prennent leur eau potable dans les

nappes phréatiques. Brown dit que lʼinterdiction est “raisonnable et prudente”, en

ajoutant que “si et quand” lʼindustrie sera capable de prouver que le fracking nʼest pas

dangereux, ils pourront certainement demander aux législateurs dʼabroger lʼinterdiction.

Lʼinterdiction constitue une frappe préventive contre le fracking dans le Vermont - parce

que, en fait, la technique nʼa jamais été utilisée dans lʼétat. Mais cela fait des années que

le fracking fait la une des journaux dans lʼétat de New York et dans la Pennsylvanie, à

cause des schistes Marcellus riches en gaz. On nʼa pas prêté grande attention au

Vermont, même si les schistes Utica dans le nord-ouest du Vermont auraient pu être

envisagés pour un développement à venir. Entretemps, des résidents du Québec

voisin ont prévenu que des puits tout proches au Canada se sont avérés viables sur le

plan économique et ont conseillé aux habitants du Vermont de ne pas permettre le

fracking dans le Vermont.

Burns dit:” il sʼagit dʼun coup tiré contre le fracking qui sera entendu dans le pays tout

entier, et peut-être dans le monde entier. Beaucoup de gens suivent avec attention ce

qui se passe ici.”

Maureen Johnson

mardi 1 mai 2012

LE BON MAY OU LA VRAIE FETE DES BONNES GENS.

C’était aujourd’hui, comme il y a 223 ans… 

La Vraie Fête des bonnes gens

En ce 1er mai 2012, par un hasard malicieux, mon grand livre « Histoire de la Forêt Française » de Louis Badré (mai 1983) s’ouvre tout seul, page 121, sur une estampe anonyme de la Révolution,

La scène est festive ; bas et haut-clergé, paysans, gente Dame, Gens d’armes, bourgeois, se donnent la main et font une joyeuse ronde autour d’un arbre… en chantant, les paroles reproduites ici :

LE BON MAY OU LA VRAIE FETE DES BONNES GENS.

Sur l’Air ! De la Fête des Bonnes Gens

P1040391.JPG

       La Joie et la Concorde,  

     Valent mieux que de vains noms,

     Qu’en ce Jour la Discorde,   

     Fuye au Bruit de nos Chansons ;

     Chers Amis d’un même Père,  

     Nous sommes tous les enfans

     En Famille, Il faut donc faire,  

     La Fête des Bonnes gens

     Oublions la Noblesse,  

     Et toute distinction,

     Que chacun de l’Ivresse,  

     Suive ici l’impulsion,

     Liberté dans chaque Tête,  

     Remets le Goût du vieux tems,

     Et viens embellir la Fête,  

     La fête des Bonnes gens.

Notez en arrière-plan la pancarte : « Abolition de la Féodalité »

Que le vrai 1er mai, sous le signe du vrai muguet nous porte vrai bonheur,

et que les vrais menteurs, les vrais tricheurs,  les frais fauteurs de discorde,

disparaissent pour de vrai, avec leurs tourments.

 

 

lundi 30 avril 2012

Pétrole de schiste à Chéroy ? - La vigilance est de rigueur !

IMG_2629.JPG

Chéroy, vendredi 27 avril. 20 h 30.  La première réunion publique d’information sur les nouveaux permis d’exploration de pétrole fait salle pleine… et même débordante ! Plus de 120 personnes s’étaient déplacées sous la pluie à l’appel du tout nouveau collectif « non au pétrole de SCHISTE – Bocage Gâtinais ».

La commune de Chéroy a récemment découvert qu’elle se trouvait sur le territoire défini par le permis nouveau du même nom, en mauvaise passe d’être octroyé aux compagnies Lundin et Concorde . – « Pas grave ! Rien à craindre » aurait répondu à la ronde le conseiller général de Chéroy Jean-Baptiste Lemoyne, il ne s’agit que d’explorer et la Loi « Jacob » interdit la fracturation hydraulique ! »

Certes, mais tout cela est théorique, la réalité ? Elle est sur le terrain : les compagnies ne vont pas se contenter d’investir pour les beaux yeux de la science, ni de rechercher les « poches de pétrole conventionnel » dont même les pétroliers s’accordent à dire qu’elles ont été toutes reconnues et qu’il n’y a plus rien d’intéressant, sauf à descendre dans la roche-mère (citations de M. Roux de TOTAL en  2001 – et de M. Vially de l’IFP en 2012)

En outre, comme le rappelle l’Association des Hydrologues des Services Publics : " tout forage est susceptible d'être à l'origine d'une dégradation irréversible " toute exploration, forage  quel qu’il soit, présente un réel danger pour les nappes phréatiques. Surtout dans la région avec le régime quarstique du Lunain réputé fantasque et ses effets de pollution immédiate (une question d'heures) . Par ailleurs, deux accident de forage purement « conventionnel » à Chailly en Bière sont restés  dans les mémoires.

Enfin, comment se fier aux estimations et promesses pharaoniques des compagnies pétrolières quand tout démontre qu’elles sont fausses et relèvent de la propagande mensongère ?

La présentation faite au cours de cette réunion, nous remet les pieds sur terre. Dans une analyse implacable, non dénouée d’humour, elle  compare les estimations du « trésor sous nos pieds » dans le Bassin parisien aux chiffres officiels de pétrole de schiste récolté dans le Bassin de Bakken (North Dakota.USA) dont la géologie est similaire – mais pas la densité de population ! - (1000 ha/km² en IdF, contre 4 ha/km²au North Dakota).

Car,  dans la meilleure hypothèse, tous comptes faits selon l’Institut Français du Pétrole, il n’y aurait que 1,6 milliards de barils « exploitables » disséminés dans la roche-mère d’Ile-de-France et 500 forages feraient  passer notre « autonomie énergétique annuelle », de 5 jours actuellement à … 15 ou 18 jours par an, pendant seulement une poignée d’années. Pas de quoi faire frémir la balance commerciale ! Les autres promesses sont à l’avenant : il ne faut pas s’attendre à payer moins cher l’essence, ni à inverser la tendance-chômage, les compagnies –toutes étrangères- préférant importer des travailleurs ne parlant la langue des pays exploités – et n’ayant aucune intention de nous faire des cadeaux. Car ce que recherchent ces compagnies plus financières que pétrolières,  c’est un enrichissement rapide des actionnaires.

Le prétexte de recherche scientifique est aussi très suspect : le code Minier autorise en effet les bénéficiaires de permis « de recherche » à exploiter les hydrocarbures qu’ils trouveront, c’est-à-dire de les commercialiser sans avoir à payer de taxes. Mais, comme ces permis sont accordés pour 5 ans et renouvelables 2 fois, les compagnies auront fait le plein de nos richesses en sous-sols avant l'échéance des 15 ans de permis d’explorer…

En revanche, que d’emplois détruits localement, que de pollutions et catastrophes sanitaires, écologiques,  partout où cette industrie, nécessairement violente, a sévi.

Allons-nous vraiment prendre les risques de pollutions et destructions irréversibles, pour … si peu d’avantages ? Allons-nous épuiser et brûler toutes nos réserves d’énergie fossiles en sachant que le changement climatique nous l’interdit ?

Mais que faire alors ?  Les idées fusent dans la salle… Parer au pire, garder l’œil ouvert… un réseau de vigilance s’est déjà constitué entre les collectifs. Il fonctionne. - Ecrire, écrire, écrire… convaincre les élus, locaux, départementaux, nationaux, européens… Eduquer les jeunes… Utiliser tous les moyens de résistances légaux : les maires ont la possibilité d’agir localement.

Et surtout, résister courageusement, manifester collectivement notre détermination, notre refus.

Dans l’assistance plusieurs personnes rappellent qu’il nous faut changer déjà nos mentalités, notre « conditionnement » à surconsommer, à produire trop de « biens » inutiles dont on ne sait plus comment s’en débarrasser… Nous préparer à de nouveaux modes de vie, de partage, de solidarité, de courage, de convivialité, pour préserver un héritage à nos enfants.

Convivialité, courage, partage… Cette réunion organisée et documentée en un temps record par les bénévoles en a donné un bel exemple.

Merci aux « Amis de la Mare », à sa dynamique présidente Isabelle Ksyk, à Isabelle Michaut-pascual, à Patrick Troubadour, aux amis et citoyens des nouveaux Collectifs, aux élus qui se sont déplacés et sont intervenus : les conseillers municipaux de Chéroy, M. Dominique Bourreau, Maire de Villeneuve La Guyard et Conseiller Général du Canton de Pont-sur-Yonne et à tous les habitants qui sont venus s’informer, proposer leurs solutions.

Une seconde réunion est prévue à VOULX,

vendredi 4 mai prochain, à 20 h 30,

à la salle du Mille Club.

vendredi 27 avril 2012

Dans le Dakota du Nord, les flammes du gaz naturel illuminent la prairie

torchere

Ce problème généralement peu évoqué semble avoir été ignoré de nos chers ingénieurs du ministère de l'écologie. Il concerne au premier chef l'Ile de France, dont les resources en pétrole de schiste sont contenues dans des roches d'une structure géologique comparable au Dakota du Nord. 

 

Dans l'ouest du Dakota du Nord, des centaines de feux  s'élèvent au-dessus des champs de blé, de tournesols et des balles de foin. La nuit, ils illuminent le ciel des Prairies comme des lucioles géantes.

 

Ce ne sont  pas des feux de forêt causés par la foudre ou d'autres actes de la nature, mais la combustion délibérée de gaz naturel par les sociétés avides d'extraire le pétrole des schistes bitumineux du bassin de  Bakken et de profiter du prix élevé du brut. Le gaz est extrait en même temps que le pétrole beaucoup plus rentable, alors que rien n'incite à le récupérer, Les foreurs  traitent le gaz en tant que déchet et le brûle tout simplement

 

Chaque jour, près de 3 millions de m3 cubes de gaz naturel sont brûlés en torchère de cette façon - soit assez d'énergie pour chauffer un demi-million de foyers par jour.

Le gaz torché crache aussi au moins deux millions de tonnes de dioxyde de carbone dans l'atmosphère chaque année, autant que 384 000 voitures ou une Centrale électrique au charbon.

 

Tous compte faits, 30 % du gaz naturel produit dans le Dakota du Nord est brûlé comme déchet. Comme d'ailleurs cela se pratique encore en Russie, au Nigeria et en Iran.

Avec les réglementations gouvernementales trop laxistes cette pratique est employée également pour les schistes Eagle Ford au Texas, et certains autres états .

 

Le Dakota du Nord n'est pas aussi mauvais que le Kazakhstan, mais ce n'est pas ce que l'on attend d'une société civilisée et efficace. Bruler un produit précieux et irremplaçable pour les générations suivantes, simplement parce que c'est cher à mettre sur le marché, est scandaleux a déclaré Michael E. Webber, associé directeur du Centre pour l'énergie ...

 

Les compagnies pétrolières disent que la réalité économique est la cause du torchage dans le Bakken, le plus grand champ pétrolier découvert aux États-Unis durant ces quatre dernières décennies. Ils soutiennent qu'ils ne peuvent pas se permettre de payer pour les pipelines et les usines de liquéfaction pour le commercialiser. Et la réinjection du dioxyde de carbone qui est faite couramment dans les champs de pétrole conventionnel, est plus difficile et coûteuse  dans les schistes moins perméables.

 

"Ce champ couvre 50 000 Km carré, de sorte qu'il faut du temps pour aller tester ce qui est là et ensuite construire un système de collecte et de pipelines, a déclaré Harold G. Hamm, chef de la direction des Ressources Continental, l'un des plus grands producteurs de pétrole dans le Bakken.

Le torchage est un recul de l'industrie car la plupart des champs de pétrole et de gaz aux États-Unis ont développé des équipements pour collecter et traiter le gaz.

Mais la hausse récente de la production de gaz a changé le calcul économique. Le Prix ​​du gaz naturel a chuté à partir de  2008 depuis que de vastes champs de gaz de schiste sont exploités par la fracturation hydraulique et le forage horizontal. Alors que ces mêmes techniques ont ouvert la voie à la production de pétrole de schiste.

 

Avec des prix du pétrole élevés et une forte demande mondiale et des baux à court terme de cinq ans pour les terres dans le Bakken, les foreurs ont constaté qu'il était plus rentable de simplement prendre le pétrole et de brûler le gaz. La construction d'infrastructure pour gérer le gaz ferait augmenter considérablement les coûts et la lenteur du développement, et les efforts déployés jusqu'ici pour utiliser le gaz pour la production d'électricité ont eu un succès limité, car il contient des composants qui posent des problèmes.

 

«Je vais vous dire pourquoi les gens refusent a déclaré Troy Anderson, opérateur principal d'une usine de traitement du gaz dans le Dakota du Nord proprieté de Whiting Petroleum . «Les pipelines sont chers: Vous devez les entretenir. Vous avez besoin d'un permis pour les construire. Ils sont une douleur. "

 

Bien que la capture du gaz soit la meilleure option, les scientifiques disent que le torchage est n'est pas le pire pour l'environnement car la combustion du gaz produit du CO2 dans l'atmosphère qui est moins nocif que l'évacuation du gaz naturel - qui est du méthane-, et qui a beaucoup plus d'impact sur l'effet de serre que le CO2.

 

Jusqu'à présent, les fonctionnaires de la santé du Dakota disent que le torchage n'a pas produit de graves problèmes de pollution atmosphérique. Mais le torchage pourrait éventuellement devenir un autre casse-tête environnemental pour une industrie  déjà l'objet d'attaques sur la fracturation hydraulique, qui pourrait mettre en péril la qualité de l'eau.

 

L'Agence fédérale pour la protection de l'environnement a récemment proposé de nouvelles normes d'émissions atmosphériques pour les puits par fracturation , et elle a également commencé à réclamer aux compagnies pétrolières de collecter les données provenant de la fracturation  et des autres opérations.

 

"Un jour, un régulateur va dire:« Je ne vais pas vous donner un autre permis jusqu'à ce que vous me disiez ce que vous allez faire avec le gaz, "a déclaré Charif Souki, directeur général de Cheniere Energy, qui espère à terme, exporter l'excédent de gaz sous forme liquéfiée.

 

Les écologistes commencent aussi à s'alarmer. "Il est temps pour les organismes de réglementation de porter un regard critique sur les impacts du torchage et de s'assurer que les solutions à ce problème sont trouvées avant la poursuite de l'expansion généralisée de cette pratique», a déclaré Mall Amy, analyste principal des politiques à la Natural Resources Defense Council. Certaines des entreprises qui travaillent dans le Dakota du Nord, y compris Whiting, investiront 3 milliards de dollars au cours des trois prochaines années dans les pipelines et plusieurs grandes usines de transformation et livreront du gaz aux marchés du Midwest plutôt que de le brûler.

Whiting, une société du Colorado qui a été l'un des premiers explorateurs dans le Bakken, voit une valeur particulière dans le gaz qui se trouve ici, car il contient de grandes quantités de propane et de butane qu'il peut extraire et  vendre avec profit

 

«Notre objectif est d'avoir zéro émission", a déclaré James T. Brown, président de Whiting et chef de l'exploitation. "C'est une perte de gaspiller toute cette énergie."

Bien que les projets de Whiting et d'autres pourraient réduire le torchage au cours des deux prochaines années, certains dirigeants reconnaissent que ce sera un problème persistant si l'industrie augmente le nombre de puits dans la zone de 5.000 à un 48000 comme projeté au cours des 20 prochaines années.

 

Wayde Schafer, organisateur du Sierra Club du Nord Dakota conservation, a déclaré que l'industrie avait besoin de ralentir le développement si elle ne pouvait pas protéger l'air. "Vous pouvez le faire rapidement et vous pouvez bien faire les choses", at-il dit.

 

 

D'après Clifford Krauss , New York Times - 26/09/2011

 

 

lundi 2 avril 2012

La contestation prend de l'ampleur

Meaux-16-avril-2011Le mouvement d'opposition au pétrole de schiste dans le bassin parisien fait tâche d'huile. Si le choix du bassin parisien pour effectuer les premières expériences de fracturation hydraulique était du à la plus faible mobilisation des habitants, les promoteurs de cette dangereuse technologie risquent une certaine déconvenue.

 

Il existait  déjà plusieurs collectifs sur le territoire du basin Parisien. Stop pétrole de schiste 77 . Collectif Île de France - collectif sud77 - collectif Briard - collectif 94 - collectif Carmen - collectif dans les Yvelines.

 

Mais depuis l'annonce des 12 nouveaux permis,et les préparatfs des compagnies la contestation prend de l'ampleur.

Plusieurs réunions publiques d'information ont eu lieu et d'autres sont prévues prochainement qui devraient donner naissance à de nouveaux collectifs.

  • Le collectif Carmen à organisé un réunion publique d'information à Charly le 21 février et un débat à Rosoy Bellevalle le 24 Mars , ces deux réunions ont fait salle comble, voir les détails sur le site . http://collectif-carmen.org/ et à Coincy l’Abbaye, à la Celle sous Montmirail, à Chézy en Orxois, à Mont Saint Père, Viffort et Dambleux ;
  • Le 17 mars c'était à Fere en Tardenois ( dans l Aisne )
  • Le 18 mars présentation à Tousson dans le sud du 77
  • Le 19 mars très belle réunion , au moins 300 personnes, à Charly sur Marne , à l'initiative de l'association locale territoires d'avenir . Le collectif non au pétrole de schiste - permis de Mary sur Marne / permis Hautevesnes est en cours de création . Voir le site  http://territoireavenir.canalblog.com/

 

Et ce n'est pas fini :

 

Toute ces manifestions spontanées, de citoyens révoltés par le saccage prévisible de notre région, si nous laissions faire les compagnies pétrolières avides de profits , témoignent que la région parisienne n'est pas aussi passive que certains ont pu le penser.

 

Plusieurs conseils municipaux ont pris des arrêtés visant à interdire la fracturation sur leur territoire, des élus régionaux se mobilisent. Il faut les informer et faire pression pour que tous se sentent concernés et poussés par la population.

 

Mais ce n'est pas suffisant, ce n'est qu'un début , il faut que dans chaque canton des réunions aient lieu, il faut informer des dangers, car beaucoup sont encore ignorants de ce qui se prépare ou endormis pas loi du 13 juillet 2011. Des collectifs qui pourront relayer les informations, et mobiliser un maximum de monde le jour ou une grande manifestions sera organisée pour montrer au futur gouvernement que nous ne nous laisserons pas faire.

 

 

Non au pétrole de schiste ni ici ni ailleurs.

.

 

 

jeudi 29 mars 2012

Une Richesse Nationale

photo

Le pétrole de schiste est-il la richesse nationale que l'on nous promet ? Serait-il irresponsable de s'en priver ? Notre balance commerciale exsangue , notre industrie déclinante seront-ils revigorés par un exploitation massive du pétrole en Île de France, transformant nos campagnes et nos banlieues en zone industrielle et consommant beaucoup de l'eau destinée aux habitants, alors que les nappes phréatiques de la région sont déjà en situation critique.

La richesse de la Nation est constituée, de ses hommes et de ses femmes, de son patrimoine, de la terre, des paysages, des forêts, des lacs et rivières, des montagnes, des rivages. Offrant habitat, culture nourricière, et eau pure.

C'est ce qu'il faut préserver pour ceux qui nous suivront.

Le pétrole de schiste dans le bassin Parisien ne représente tout au plus que quelques petites années de notre consommation déraisonnable. Cela constitue-t-il un tel trésor qu'il faille l'exploiter sur le champ, par des forages qui ne produisent que quelques années ? ( 5 à 10 ans au grand maximum )

Notre balance commerciale n'en sera que très marginalement affectée et notre indépendance énergétique avec 500 forages se résumera à quelques journées d'autonomie.

De ces forages,  nos descendants ne connaîtront que les restes abandonnés à la rouille, la terre polluée, et l'eau si précieuse peut-être irrémédiablement contaminée.

Le pétrole de schiste, qualifié de richesse nationale, doit selon le Code minier être exploité « au profit de l'intérêt général ».

Peut-on considérer que l'intérêt général soit celui de quelques compagnies, généralement étrangères, empressées de venir exploiter à leur grand profit ces réserves pendant de brèves années ?

Dans un contexte où les matières premières, sur-exploitées, deviennent de plus en plus rares, ne serait-il pas sage de commencer par limiter notre consommation.

Laissons ce pétrole qui ne sera  jamais une source significative d'énergie là où il est.

Quand le pétrole aisément exploitable aura disparu de la planète, nos descendants seront peut-être bien contents de trouver encore un peu de ce précieux liquide pour les quelques usages nobles où il serait encore irremplaçable.

La forêt précède l'homme, le désert lui succède.  

Chateaubriand

 

 

dimanche 18 mars 2012

Chasse aux électeurs

Le canard eider à duvet. Une industrie artisanale en or

Une richesse scandinave offerte en pâture aux chasseurs français !

   

  P1010247L’archipel de Vega.

L'Unesco a déclaré pacarte vegatrimoine mondial ces 70 petits îlots au large côte-ouest de la Norvège. Quinze sont encore habités et il s'y perpétue une tradition qui remonte à la nuit des temps. Ici, comme en Islande sur l'Ile de Flatey, l'homme vit en harmonie avec les canards eiders à duvet, oiseaux migrateurs, qui, fidèlement, reviennent s'y nicher à l'époque de la reproduction.

  Dans ces régions rudes, où la possession d'un fusil de chasse s'accompagne du respect de l'animal, un échange de bons services enrichit la population, sans qu'il soit nécessaire de tuer, d’emprisonner, ni de verser une goutte de sang.

P1040380

            Le canard est en effet un animal fidèle - non seulement à sa compagne choisie pour la vie, mais au territoire où il a fondé sa famille. A chaque printemps, de retour de son exil dans les contrées chaudes, il séjourne au nord de l'archipel pour s'y reproduire. Il y retrouve des casiers, des abris, des barcasses retournées, où s'y nicher à l'abri des prédateurs.

            Et c'est là que la très belle histoire recommence...

Tout l'hiver, les familles de pêcheurs ont entretenu ou fabriqué des cachettes propices à accueillir     les couples d'Eiders. Chacun a pris soin d'éloigner les aigles et petits mammifères carnassiers ; chats, chiens.. et même plaisanciers, sont tenus à distance  pour ne pas déranger les naissances.

Ces aimables canards arrachent les duvets de leurs poitrails pour préparer un nid très chaud où les oeufs seront couvés plusieurs semaines. Un beau matin, la cane sort du nid, suivie d'une portée de canetons  Un grand jour, car les canetons qui vont à l'eau, suivent leurs parents et ne reviennent plus au nid ! C'est alors que les pêcheurs peuvent récolter les merveilleux duvets des nids abandonnés : des kilos de duvets, qui seront peignés, mille fois pour être parfaitement nettoyés, dont on fabrique en Norvège comme en Islande les doudounes, les duvets, les couettes les plus légères et les plus chaudes qui soient ! Une manne venue du ciel, une industrie artisanale millénaire, une richesse d’une douceur infinie.

Quand les eiders repartent, on sait qu'ils reviendront au printemps suivant, de moins en moins nombreux car ils souffrent comme beaucoup d'oiseaux migrateurs des pollutions. Depuis plusieurs années, cette espèce protégée partout dans le monde est classée en voie de disparition.

L'histoire cependant pourrait ne pas s'achever.

canard couve

 

Mais hélas ! En France, on aime tuer, pour le seul plaisir de tuer… de « prélever » comme disent les chasseurs. Car ce curieux «plaisir» s'invente des justifications, des prétextes bien misérables : il faudrait réguler les populations, gérer la nature !  Et qui serait les mieux placés pour cette délicate mission ? Nos hardis chasseurs, pardi ! Ne font-ils pas de superbes cartons avec leurs gros fusils ? Et Pan ! A chaque saison, ils débarrassent le pays d'une bonne quarantaine de promeneurs sans défense et en blessent gravement une petite centaine d’autres. Ce qui est « très peu », selon le sieur Bernard Baudin, funeste président de leur fédération nationale, aujourd'hui membre du Groupe des personnes « qualifiées » de la Section de l’environnement du Conseil Economique Social et Environnemental et, à ce titre, en mesure d’inciter les parlementaires à prendre de nouvelles dispositions favorables à la chasse.

 

A chaque élection, les petits 2% d’électeurs-chasseurs en France obtiennent toujours plus de dérogations aux précautions élémentaires internationales pour le maintien des espèces et de la diversité. Ils étaient déjà tout-puissants, autorisés à canarder la moitié de l'année, dimanches compris, et même à mener devant un tribunal le passant qui aurait pu déranger leurs exploits….

Souvent ignares, laissés en liberté sans contrôle, parfois ivres en possession d’armes et se déplaçant rarement à pieds, ils étaient déjà dangereux. Ce qui n’a pas empêché ce gouvernement de leur ouvrir  les portes des classes et collèges pour qu’ils y enseignent leur « savoir » et forment de très jeunes gamins aux pratiques cruelles de tortures, empoisonnement et déterrage d’animaux déclarés « nuisibles », tels l’inoffensif blaireau ou le renard qui n’est plus porteur de la rage depuis belle lurette* !  

Et voici que le candidat Sarkozy se surpasse ! Se conduisant tel un monarque de l'ancien régime,

il leur a concédé,  par deux arrêtés du ministère de l’Ecologie du 3 février 2012, un nouveau « petit plaisir» bien pervers : celui d'accrocher à leurs tableaux de chasse, jusqu’au 30 juillet 2013,  les canards eider (espèce pourtant classée en « danger » par l’UICN), amputant ainsi de 2 ans un moratoire de 5 ans « garanti » par l’Etat le 30 juillet 2008. Second plaisir : celui de chasser dix jours de plus (jusqu’au 10 février – contrairement aux recommandations du conseil d’Etat) les oies sauvages : des animaux quasi sacrés, mondialement protégés, qui ne sont la propriété de personne et surtout pas d'un bipède, fût-il chef des riches, généreux surtout avec le bien d'autrui.

Pan-Pan !!

Ce faisant, le «bon plaisir du prince» anéantit une tradition millénaire pacifique ; il ruine le revenu des communautés de pêcheurs et d'artisans de royaumes qui ne sont pas les siens : Norvège, Islande... peuples scandinaves, auxquels on n'a rien demandé ni présenté d'excuses.

Il détruit un « peuple migrateur » que l’on devrait considérer comme apprivoisé depuis les milliers d’années de bons et loyaux échanges et donc, intouchable propriété de ces populations nordiques.

Mauvais coup double !!

 

Plus fort encore : pour mieux s'attacher cet électorat exécrable, le président-candidat vient

d'accorder récemment un autre petit privilège qui nous laisse sans voix en cette période de « chasse

… aux niches fiscales » : désormais, les propriétaires de terrains d'élevage de gibier « à lâcher » ou de terrains privés réservés à la chasse, bénéficient de détaxes !

Cible touchée !

Question : A votre avis, qui va payer les condamnations et indemnités imposées par l'Europe, sinon l’Etat, c’est-à-dire nous, pauvres contribuables désarmés ?

-        Désarmés ? Pas tout à fait : il nous reste une cartouche de liberté : le VOTE !

Mais, comme après la chasse, il faudra surveiller de très près le dépouillement.

                                                                                                                                                                                  

Cf. :  Droit animal, éthiques et sciences, n°73 avril 2012, revue trimestrielle de la Fondation LFDA www.fondation-droit-animal.org

 

 

 

 

 

samedi 17 mars 2012

GAZ DE SCHISTE PLUS CHER QUE LES AUTRES !

On nous sert régulièrement l'argument du prix de l'énergie et particulièrement du gaz, en France. C'est en effet une difficulté pour beaucoup qui doivent supporter une facture énergétique croissante. Nous serions les écologistes des irréalistes pour ne pas dire des illuminés qui refusent que l'on touche au trésor sur lequel nous serions assis, pour d'obscures considérations environnementales, privant ainsi nos compatriotes d'un gaz ( de schiste ) à un prix beaucoup plus abordable.

 

Cet argument est un canard auquel il faut tordre le cou , c'est soit un mensonge pour nous faire avaler la pilule et nous discréditer aux yeux de nos concitoyens, soit  l'ignorance. 

 

Je n'ai jamais vu sous la plume de nos détracteurs  d'arguments objectifs sur cette question du prix, pourtant dans le "AIE world Energy Outlook pour 2009." l'on trouve une étude prospective des coûts du gaz de shiste suivant des hypothèses de production haute et basse , comparée aux autres sources de gaz naturel importés  (1).

couts gds

 

 

Tout récemment l'Internationale Association for Energy Economics à publié une étude

(2) sur l'économie des gaz de schiste en Europe de l'est qui confirme les données précédentes de l'AIE. A savoir que le prix de revient du gaz de schiste en Pologne est 3 a 4 fois plus élevé que le,prix de revient aux Etats Unis.

  • 100$ les 1000 m3 pour le gaz produit aux USA
  • 300$ le gaz fournit par Gazprom
  • 400$ le gaz de schiste produit en Pologne.

 

À cela plusieurs raison, dont une géologie très différente et des gisements plus profonds, des règles administratives et de sécurité plus contraignantes, un accès à l'eau plus onéreux , une densité de population plus importante etc.

 

L'on voit bien au travers cette étude que si l'on impose des règles de sécurité pour les personnes et pour l'environnement contraignantes, comme il se doit, et si l'on fait payer l'accès à l'eau comme il se doit  , la production de gaz de schiste ne fera absolument pas baisser, au contraire, le prix payé par les ménages pour se chauffer.

 

Encore un mensonge de nos chers pétroliers et leurs valets pour tenter de nous faire accepter ce qui est inacceptable.

 

 

(1)  Les opportunités et les obstacles de l’exploitation des gaz non conventionnels en Europe

http://energie.sia-conseil.com/20110208-les-opportunites-et-les-obstacles-de-lexploitation-des-gaz-non-conventionnels-en-europe/

 (2) Political Economy of Shale  Gas Industry in Eastern Europe

  http://www.iaee.org/en/publications/newsletterdl.aspx?id=154

dimanche 29 janvier 2012

Climat ( articles récents )

global-warning.jpg150
    L'Arctique absorbe moins de CO2 qu'on le croyait

 Faudra-t-il de nouveau revoir les modèles du réchauffement climatique ? C'est ce qui risque de s'imposer à la suite des       nouvelles données le rôle des bactéries présentes dans les glaces de mer. , a été sous-estimé. La calotte polaire était en diminution constante depuis une vingtaine d'années et le phénomène s'est dramatiquement aggravé en 2007. "Ce qu'il reste de la banquise est très mince et sa fonte est beaucoup plus rapide que ce que prédisaient les modèles antérieurs, souligne Roxane Maranger. Il est difficile de ne pas être pessimiste pour la banquise de l'Arctique." Lors de leur séjour en 2008, les glaces avaient fondu un mois plus tôt que d'habitude.   

    149
    L'humanitι modifie "pour les siécles l’avenir, et à un rythme jamais vu, le climat de la planète

    Au niveau mondial, une étude publiée en décembre dernier dans la revue scientifique de référence "Environmental Research Letters", montre que le réchauffement climatique mondial se poursuit inexorablement depuis 30 ans. Cette étude remarquable qui intègre l'activité solaire et le phénomène "Nina" montre que 2011 est bien l'année la plus chaude jamais enregistrée sur terre. L'étude n'est guère optimiste et prévoit que, sans une rupture par rapport aux objectifs internationaux (qui représentent à peine plus de la moitié de l'effort minimum à effectuer pour limiter le réchauffement climatique à 2-3° d'ici 2050), l'accélération du réchauffement planétaire va se poursuivre au cours de ces prochaines années avec son cortège de conséquences désastreuses et d'épisodes extrêmes que nous pouvons déjà constater.…
cette vaste étude rejoint les conclusions d'un rapport réalisé en 2009 par le cabinet McKinsey. Cette étude concluait également que si l'ensemble des options technologiques disponibles étaient utilisées, les émissions mondiales de gaz à effet de serre pourraient être réduites de 40 % par rapport à 1990 d'ici à 2030, ce qui permettrait de limiter la hausse de la température mondiale à moins de 2°C. Selon cette étude, le coût global de ce plan mondial serait bénéfique avec un baril à plus de 100 dollars, ce qui est aujourd'hui le cas. Cette étude pointait trois grands leviers pour s'attaquer efficacement au réchauffement de climat : premier levier (un tiers de l'effort à produire), la sobriété et l'efficacité énergétique, second levier (28 % de l'effort global), un investissement massif dans les énergies renouvelables (éolien, biomasse, géothermique, solaire, mer) et les biocarburants de 2ème et 3ème génération, issus du bois et des algues et enfin, troisième levier, une réorientation de la gestion de la forêt, de l'élevage et de l'agriculture ( 28 % de l'effort total).

    143
    Ocιan Arctique : une énorme nappe d'eau
    Une énorme étendue d'eau froide dans l'océan Arctique est en train de s'élargir et pourrait à terme faire baisser les    températures en Europe en ralentissant les effets du courant océanique du Gulf Stream.


    130
    http://www.memoclic.com/882-
    Réalisé par l'office météorologique anglais (Met Office), voici un calque pour Google Earth qui simule le réchauffement climatique sur notre planète. Idéal si les 26 secondes de la précédente vidéo ne vous ont pas  encore convaincu.


    89
    Climat: la température a léιgèrement augmenté
    Les données américaines sur le climat soulignent malgré tout que la moyenne de la température mondiale pour   l'année 2011 a été la 11e plus chaude à avoir été enregistrée. L'administration nationale océanique et  atmosphérique des tats-Unis (NOAA) a …


    90
    CLIMAT - Le réchauffement est (toujours) en marche
    Malgré les bonnes volontés affichées par la majorité des pays, les dernières conférences mondiales sur le climat, à Copenhague et plus récemment à Durban, se sont soldées par des échecs. De fait, limiter le réchauffement  planétaire à moins de 2°C semble aujourd'hui un rêve de plus en plus inaccessible. Pourtant, selon les scientifiques, les conséquences d'une telle hausse des températures sur l'humanité seront dramatiques. …


    88
    L'impact Méthane des décharges
    A l'instar du dioxyde de carbone, le méthane a une incidence directe sur le climat puisqu'il contribue activement  au échauffement climatique. Selon un rapport du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), le secteur de la gestion des déchets est responsable de 3 à 5 % des émissions mondiales humaines de gaz à effet de serre. Toujours d’après le PNUE, il serait même estimé que ce pourcentage serait équivalent au total des émissions actuelles du secteur de l’aviation civile internationale et du transport de fret. D’après un rapport du PNUE intitulé « Waste and Climate Change : Global Trends and Strategy Framework », les émissions de méthane résultant de la décomposition des déchets sont considérées comme celles ayant l’impact le plus néfaste sur le climat,


    131
    Barack Obama appelle le Congrés à promouvoir
    S'il a avoué qu'un plan de lutte contre le réchauffement climatique semble impossible à mettre en place, le président américain a défendu son bilan d'indépendance énergétique, et plaidé en faveur du développement des     énergie vertes.   
"Les clivages dans ce Congrès sont sans doute trop forts maintenant pour faire voter un plan complet pour lutter contre le réchauffement climatique", a déploré Barack Obama. "Mais il n'y a pas de raison que le Congrès ne fixe pas au moins des critères en matière d'énergies vertes qui créent un marché pour l'innovation", a-t-il souligné. Et le président américain d'affirmer : "Je ne vais pas céder les industries solaires, éoliennes et des batteries électriques à la Chine ou à l'Allemagne sous prétexte que nous refusons de nous engager dans le même sens".


    86
    Canada : la population se mobilise contre la
    Le 12 décembre 2011, un jour seulement après la fin du sommet sur le changement climatique (COP 17) de Durban, le ministre de l'environnement canadien Peter Kent annonce son intention de se retirer du protocole de Kyoto. Des citoyens et des associations écologistes ont décidé de réagir.

    137
    Les inondations, risque climatique principal en Grande-Bretagne au ...
    Les inondations représenteront le risque climatique principal en Grande-Bretagne au 21ème siècle, avec des dégâts pouvant coûter jusqu'à 18 milliards de dollars d'ici 2080. Les inondations seront le principal risque climatique de la Grande-Bretagne ce …

   
  
    91
    Les Finlandais étudient comment le changement
    Une équipe de chercheurs de Finlande étudie l'impact du changement climatique sur la nature ainsi que les différentes sphères qui en dépendent, à savoir l'agriculture, la sylviculture, la pêche et le tourisme. L'étude est  financée dans le cadre du … 

  
    95
    Poumon de la planète, l'Amazonie pourrait devenir émettrice de CO2
    L'Amazonie, traditionnellement considérée comme un rempart contre le réchauffement climatique, pourrait devenir contributeur net de CO 2 à cause de la déforestation, selon des chercheurs dont l'analyse est publiée  mercredi 18 janvier dans la revue …

   
    136
    Pas d'accord sur le climat si les entreprises ne font pas pression
    Le monde n'a aucune chance de conclure un accord sur le changement climatique, à moins que les entreprises ne    fassent pression en ce sens, a estimé jeudi à Davos (est), devant des dizaines d'hommes d'affaires, la responsable  de l'ONU pour le climat …


    133
    Une bibliothèque web sur le climat ouverte à tous
    S'il est fondamental d'alerter les décideurs sur ces questions, le Réseau Action Climat (RAC) a souhaité rendre  accessibles au tout public ces démonstrations scientifiques. Cette ambition a conduit à la création de la Web Bibliothèque Climat, …


    73
    Le changement climatique, un défi pour la
    Le changement climatique et notamment l'augmentation des températures représente un vrai défi pour la  sécurité alimentaire, faisant notamment augmenter le risque d'occurrence de maladies nées dans l'eau et la  nourriture. Le changement climatique posera … 

  
     71
    L'humanité va-t-elle manquer d'eau ?
    Pour ne rien arranger, le réchauffement climatique devrait exacerber la situation. Comment, dans  ces conditions,    continuer à subvenir aux besoins croissants de l'irrigation qui permet de produire 40 % de l'alimentation mondiale sur seulement 20 % des …